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4 managers belges sur 10 ont l’intention de recruter en 2024

Malgré l'incertitude économique, la nécessité d'attirer les talents reste une priorité absolue pour les entreprises. C’est ce qui ressort d’une récente enquête de l’agence de recrutement spécialisée Robert Half qui affirme que 38 % des managers belges sondés ont l’intention de recruter des employés en CDI en 2024. Cette intention est renforcée par la confiance que deux tiers des managers (66 %) ont dans les perspectives de croissance de leur organisation. Ils le sont d’ailleurs plus que leurs employés qui sont seulement 56 % à être confiants en ce qui concerne le futur de leur entreprise. Cette étude fait partie de la grande enquête annuelle sur les salaires et tendances du marché du travail qui sera dévoilée lors du lancement du Guide des Salaires 2024 de Robert Half, mi-octobre. Malgré une indexation des salaires élevée et des incertitudes sur le plan économique, les employeurs restent optimistes. En effet, d’après les données de Robert Half, 4 managers belges interrogés sur 10 (38 %) déclarent avoir l’intention de recruter des employés en CDI en 2024, alors qu’ils n’étaient que 18 % en 2021 à avoir la même intention. De plus, près de la moitié d’entre eux (49 %) souhaite conserver son personnel permanent actuel tandis que seulement 4 % des managers envisagent de réduire leur équipe l’année prochaine. En ce qui concerne la différence entre les secteurs, celui de la finance et de la comptabilité reste le plus ambitieux en matière de recrutement car ils sont 47 % à vouloir recruter des employés l’année prochaine. En revanche, 38 % des managers issus du secteur administratif et 30 % du secteur IT ont cette même intention. L'accent est principalement mis sur le recrutement de personnel permanent, mais la charge de travail par projet est également en augmentation, nécessitant parfois le recours à des collaborateurs temporaires ou à des indépendants. « La proportion d’indépendants et de collaborateurs temporaires au sein des entreprises semble en effet diminuer : seules 21 % des entreprises prévoient de proposer des contrats temporaires et 20 % envisagent de faire appel à des freelancers. Néanmoins, notre expérience montre que les entreprises ont encore souvent recours à des solutions temporaires lorsque la recherche de personnel permanent prend trop de temps. Aussi, si les entreprises ne disposent pas de certaines compétences en interne, elles se tournent vers des intérim managers. Les collaborateurs temporaires, les indépendants ou les intérim managers offrent donc aux entreprises la flexibilité et l'expertise dont elles ont besoin pendant les périodes chargées, et peuvent être une solution lorsque des postes permanents restent vacants pendant une trop longue période. », déclare Joël Poilvache, Regional Managing Director chez Robert Half. L’un des facteurs qui expliquent l’intention des employeurs de recruter des employés en CDI réside dans la confiance qu’ils ont dans leur entreprise et ses perspectives de croissance. En effet, deux tiers d’entre eux (66 %) sont optimistes quant à l’avenir de leur entreprise et sont d’ailleurs plus nombreux que les employés car ceux-ci sont 56 % à être confiants. L’aperçu de la situation économique, dont l’impact négatif est actuellement moins important que prévu, est d’ailleurs considéré comme l’indicateur principal qui justifie la confiance que l’on a dans les perspectives de croissance, tant pour les employeurs que pour les employés. La guerre en Ukraine, la crise énergétique et l’indexation élevée des salaires sont autant d’éléments qui peuvent aussi jouer sur la confiance dans l’avenir de son entreprise. L’enquête de Robert Half révèle d’ailleurs que, en plus de la situation économique, d’autres éléments jouaient sur la confiance dans la croissance de son entreprise. Les employeurs et les employés partagent largement les mêmes motivations, à savoir les moyens financiers additionnels ou l’augmentation des effectifs, mais un facteur les différencie dans le top 5 : les employeurs considèrent que leur confiance dans les perspectives de croissance se concrétise par davantage d'opportunités commerciales, tandis que les salariés sont plus confiants grâce à la rapidité de la numérisation comme facteur de croissance. « Tant les employés que les employeurs considèrent généralement la numérisation comme une opportunité pour les entreprises de rendre le travail et les processus spécifiques plus efficaces et plus fluides. Plus cette numérisation sera rapide, plus les employés auront confiance dans la croissance de leur entreprise, à condition qu'ils soient correctement guidés pendant cette transition. » ajoute Joël Poilvache.
D’après les experts de Robert Half, le défi qui aura marqué l’année 2023 est l’optimisation des coûts, notamment en raison d’une augmentation des coûts lié au personnel dû à l’indexation élevée des salaires en janvier 2023. Pour l’année suivante, le principal défi sera certainement celui de l’attraction et de la rétention de talents. La guerre des talents ne montre en effet aucun signe d’essoufflement, poussant les entreprises à faire toujours plus pour conserver ou attirer les meilleurs candidats. « La guerre des talents consiste le plus souvent à combler le fossé entre les attentes des employeurs et celles des employés. Si les employeurs s'efforcent d'offrir des packages salariaux compétitifs, la réalité est que toutes les entreprises ne peuvent pas répondre aux exigences salariales croissantes. Les salariés, quant à eux, doivent être bien informés des salaires du marché dans leur secteur et avoir des attentes réalistes. Le salaire n'est qu'un aspect de la relation de travail et d'autres facteurs tels que les possibilités de formation et les perspectives de carrière sont tout aussi importants. Il est donc essentiel que les recruteurs connaissent non seulement les données salariales actuelles, mais aussi les tendances plus générales en matière d'avantages extralégaux, comme nous les présentons chaque année dans notre Guide des salaires. » conclut Joël Poilvache de Robert Half.
Robert Half a mené une enquête de juin à juillet 2023 auprès de 1 500 répondants à l'aide d'une méthode de collecte de données en ligne. Les répondants représentent des employeurs (n=500) et des employés (n=1000) dans les domaines financiers, des ressources humaines, des opérations/administratifs et techniques (n=375 dans chaque domaine). Les répondants proviennent d'un échantillon de PME (n=750) et de grandes entreprises (n=750). Ils sont issus des secteurs public, privé et des entreprises cotées en bourse dans les trois régions de Belgique (Bruxelles/Flandre/ Wallonie).