Innovations technologiques, incertitude économique, restructurations imprévues… Le marché du travail actuel est en pleine mutation, à de nombreux égards. C’est pourquoi les recruteurs attachent de plus en plus d’importance à la capacité d’adaptation des collaborateurs. Une étude de Robert Half en Belgique révèle que le QI est toujours en tête de course mais que le QA monte en flèche et qu’il fait mieux que le QE.
Le QI ou le quotient intellectuel, se classe toujours en tête de liste des qualités les plus recherchées chez un collaborateur par les responsables de l’embauche. Une enquête à grande échelle, menée par Robert Half, a révélé en effet que pas moins de 41 % des recruteurs sont à la recherche de collaborateurs avec un QI élevé. Dans ce contexte, l’intelligence émotionnelle ou le QE, a, elle aussi, gagné en importance ces dernières années. Il s’agit de l’aptitude à reconnaître consciemment ses émotions, à les contrôler et à les exprimer efficacement. Le QE a une influence évidente sur les soft skills comme la capacité de leadership et les compétences communicatives.
Mais l’intelligence émotionnelle est en train de perdre du terrain au profit du QA. Le QA ou le quotient d’adaptabilité est la capacité de gestion du changement. Pour le mesurer, on se base sur la rapidité avec laquelle un employé peut se réorienter et avoir du succès dans un climat de changements rapides et constants. 27 % des recruteurs interviewés trouvent le QE crucial tandis que 32 % essaient plutôt de trouver des collaborateurs avec un QA élevé. 87 % des dirigeants belges confirment attacher beaucoup d’importance au QA dans un contexte de changement continuel.
La crise sanitaire a rendu le besoin de flexibilité et d’adaptabilité très concret. Les entreprises ont dû évaluer et adapter leurs processus de travail en un rien de temps. Pour y arriver ils se sont appuyés sur la capacité d’adaptation de leurs collaborateurs.
C’est la raison pour laquelle 65 % des dirigeants interrogés estiment en effet que le QA est plus important ou du moins aussi important qu’en période pré-COVID. La mesure du QA d’un collaborateur joue donc un rôle de plus en plus proéminent dans le processus de recrutement. L’importance du QI, QA et QE est donc quasi au même niveau. Cela s’avère aussi chez les recruteurs : 38 % sont à la recherche de collaborateurs flexibles avec un état d’esprit agile. L’aptitude à penser de façon créative occupe la seconde place (37 %).
Le développement de la capacité d’adaptation ne relève pas uniquement de la responsabilité des collaborateurs. Il revient aux employeurs de faciliter l’adaptabilité au sein de l’entreprise. Ils doivent créer un environnement où le collaborateur trouve l’espace et les possibilités indispensables à sa flexibilité. Cela peut aller de petites interventions dans l’organisation du travail – horaire flexible, différents espaces de travail, télétravail – à des modifications profondes : être souple quant au contenu même du travail des collaborateurs, varier la composition des équipes ou expérimenter avec un nouveau logiciel en vue de certains objectifs… Une ambiance de travail flexible et un QA élevé vont, après tout, main dans la main.
Le quotient d’adaptabilité (ou QA) est la capacité d’adapter ses pensées et son comportement de manière à répondre efficacement à des incertitudes, nouvelles informations ou changements de circonstances. Découvrez comment déterminer le QA de vos candidats grâce à une checklist utile.